découvrez ce qu'est la formation en situation de travail (fest) : une approche pédagogique innovante qui combine apprentissage théorique et pratique sur le terrain. apprenez les bénéfices et les principes de cette méthode de formation pour améliorer vos compétences professionnelles.

Qu’est ce que la formation en situation de travail (fest) ? Définition

Dans un contexte de mutation rapide du monde professionnel, la formation en situation de travail se présente comme une réponse innovante et pragmatique aux enjeux actuels du développement des compétences. Issue d’une réforme majeure de la formation professionnelle, cette modalité, connue sous le nom d’AFEST (action de formation en situation de travail), bouleverse les méthodes traditionnelles en intégrant l’apprentissage directement dans le quotidien de travail.

Cette approche, portée par la volonté de rapprocher la formation des besoins opérationnels des entreprises, puise ses origines dans une volonté de transformer le poste de travail en véritable lieu d’apprentissage. Elle avait pour ambition d’offrir une alternative concrète à la formation purement théorique, en permettant une transmission des savoir-faire directement au cœur du terrain professionnel.

En redéfinissant le rôle du formateur et en valorisant l’expérience vécue, l’AFEST répond aussi bien aux impératifs de continuité de l’activité que ceux liés à l’acquisition de compétences spécifiques, tout en s’inscrivant dans une logique de performance et d’adaptabilité.

Définition et principes de l’AFEST

La formation en situation de travail, souvent désignée par l’acronyme AFEST (Action de Formation En Situation de Travail), est une modalité pédagogique innovante qui se distingue des approches traditionnelles. Cette démarche repose sur l’idée que l’apprentissage peut être intégré directement dans le cadre professionnel, sans pour autant interrompre l’activité ou se cantonner à une formation théorique. Il s’agit d’un parcours pédagogique visant à atteindre un objectif professionnel précis à travers l’alternance entre l’exécution de tâches réelles et des moments de réflexion encadrée par un tuteur ou un formateur spécialisé.

L’AFEST s’inscrit dans une logique pragmatique qui vise à rendre le processus de formation plus pertinent et adapté aux exigences actuelles du monde du travail. Son objectif principal n’est pas uniquement d’acquérir de nouvelles connaissances, mais de permettre au salarié de développer et d’améliorer des compétences directement applicables sur le terrain. Le dispositif repose sur une analyse préalable de l’activité professionnelle, une préparation rigoureuse de la mise en pratique ainsi qu’une évaluation des acquis en temps réel, ce qui favorise un apprentissage durable et évolutif.

Mise en œuvre et modalités de la formation en situation de travail

La mise en œuvre d’une AFEST ne se résume pas à une simple formation sur le tas. Elle requiert une organisation structurée qui alterne des périodes d’expérimentation sur le poste de travail avec des temps dédiés à la réflexion et à l’analyse des pratiques. Avant tout déploiement de la démarche, il est indispensable de réaliser un diagnostic approfondi afin de s’assurer que le contexte professionnel permet d’intégrer des phases d’apprentissage. Cela implique l’identification des situations de travail pertinentes pour l’acquisition des compétences ciblées ainsi qu’une analyse des méthodes de travail existantes.

La formation en situation de travail repose sur deux types de séquences complémentaires. Dans un premier temps, des séquences de mise en situation apprenante sont organisées, où le formateur ou le tuteur accompagne la personne dans la réalisation des tâches professionnelles. Ces moments sont pensés pour favoriser l’abord direct des problématiques du poste et encourager l’expérimentation. Par la suite, des phases réflexives distinctes permettent d’analyser la pratique vécue, d’identifier les points d’amélioration et de consolider les acquis. Cette alternance entre pratique et réflexion est essentielle pour transformer l’expérience professionnelle en apprentissage effectif.

Au cœur de la démarche se trouve la nécessité d’un suivi régulier et d’un encadrement personnalisé. Le formateur, dont le rôle va bien au-delà de celui d’un simple instructeur, joue un rôle central dans le processus. Il expose les méthodes, observe en temps réel et guide les processus de débriefing qui permettent à l’apprenant de prendre du recul sur ses actions. Ce mécanisme d’évaluation continue permet de tracer l’évolution de l’apprenant et d’ajuster les actions pédagogiques en fonction de la progression constatée.

Enjeux et bénéfices de l’AFEST dans le développement professionnel

L’adoption de l’AFEST dans les entreprises répond à plusieurs enjeux stratégiques. D’une part, elle offre une solution efficace pour adapter les compétences des salariés aux évolutions rapides du marché du travail, notamment dans un contexte de digitalisation et de nouvelles méthodes de production. D’autre part, ce dispositif permet de répondre à une obligation légale de formation continue en assurant que chaque salarié bénéficie d’un parcours personnalisé visant l’employabilité et le développement professionnel.

La mise en œuvre d’une formation en situation de travail favorise également une meilleure adéquation entre les besoins réels de l’entreprise et le développement des compétences sur le terrain. En faisant appel à l’expérience des professionnels déjà en poste, l’AFEST permet de valoriser les savoir-faire existants et de les transmettre de manière efficace. Le tuteur ou le formateur, souvent un expert interne, s’appuie sur la connaissance approfondie des processus de l’entreprise, ce qui rend la formation particulièrement adaptée et contextualisée.

Parmi les bénéfices principaux, on peut ainsi citer une plus grande réactivité face aux défis technologiques et organisationnels, une amélioration de la performance individuelle et collective, ainsi qu’une montée en compétences indispensable pour gagner en compétitivité. Le dispositif offre également une solution pragmatique pour les petites et moyennes entreprises qui peinent souvent à libérer du temps pour des formations externes traditionnelles. En intégrant la formation directement dans le quotidien professionnel, la continuité d’activité est assurée, tout en permettant de réduire les coûts liés à des formations hors site.

Par ailleurs, le caractère flexible et adaptable de l’AFEST permet de concevoir des parcours de formation sur mesure, qui tiennent compte du rythme et des besoins spécifiques de chaque collaborateur. Ce dispositif encourage une responsabilité partagée entre l’entreprise et le salarié, favorisant l’autonomie dans l’apprentissage et une démarche proactive d’amélioration continue. La traçabilité des actions de formation offre par ailleurs une garantie quant à la vérification de l’acquisition des compétences visées.

Défis et enjeux de la formation en situation de travail

La formation en situation de travail, souvent désignée sous l’appellation AFEST, représente une avancée majeure dans le domaine du développement des compétences. Ce dispositif, issu de la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel, apporte une nouvelle vision de l’apprentissage en entreprise en se concentrant sur l’acquisition des compétences directement sur le poste. Parmi les principaux défis, il est essentiel de relever le besoin d’adapter la formation aux réalités du terrain. Le caractère « formation sur mesure » de l’AFEST permet d’aligner parfaitement les objectifs pédagogiques avec les situations de travail concrètes, transformant ainsi les méthodes traditionnelles de formation en un système résolument opérationnel.

Toutefois, la mise en œuvre d’une formation en situation de travail n’est pas dénuée de problématiques. Premièrement, il est impératif de procéder à une analyse fine de l’activité professionnelle afin d’identifier les situations critiques pour lesquelles une intervention formatrice serait bénéfique. Cette étape demande une collaboration étroite entre les responsables de formation et les experts métiers, qui doivent repérer et formaliser les gestes et méthodes indispensables à la réalisation d’un objectif professionnel donné. Ce diagnostic permet de valoriser le savoir-faire des salariés expérimentés en le matérialisant et en le transmettant de manière structurée. Dans ce cadre, la formation prend une dimension duale en combinant l’apprentissage par la pratique et une étape réflexive, permettant aux apprenants d’analyser leurs actions et de comprendre les écarts éventuels entre les objectifs fixés et les acquis réels.

Le défi majeur réside également dans la nécessité de concilier la continuité de l’activité avec l’investissement en temps que requiert la formation. En effet, pour que la formation soit véritablement intégrée au quotidien de l’entreprise, il faut organiser des phases pédagogiques qui s’inscrivent en dehors de l’activité productive sans perturber l’organisation générale. Cette approche pragmatique requiert souvent une réorganisation du temps de travail, notamment dans les petites structures où le temps alloué à la formation est souvent limité. La mise en place d’outils de traçabilité et d’évaluation, tels que des supports écrits, vidéos ou échanges réguliers entre le tuteur et l’apprenant, apparaît comme indispensable pour mesurer précisément les progrès réalisés.

Par ailleurs, la dimension humaine de l’AFEST représente un enjeu de taille. Le rôle du tuteur ou du formateur n’est plus celui d’un simple « sachant » qui transmet des savoirs de manière unidirectionnelle, mais celui d’un véritable accompagnateur qui favorise le développement d’une posture réflexive chez le salarié. Cette approche implique la nécessité pour les formateurs d’être formés eux-mêmes à des méthodes pédagogiques adaptées, notamment l’« explicitation debrief ». Cela permet de garantir que les phases de réflexion sur l’expérience vécue au travail soient organisées et structurées, contribuant ainsi à l’efficacité globale du dispositif.

Problématiques et mise en œuvre de l’AFEST

La formalisation et la réglementation de l’AFEST ont pour objectif de donner une légitimité à une modalité qui était auparavant perçue comme informelle. En définissant précisément les critères de mise en œuvre, tels que l’analyse de l’activité réelle, la désignation d’un formateur compétent, l’alternance des phases de mise en situation et de réflexion ainsi que l’évaluation des acquis, la loi a permis de transformer un apprentissage souvent basé sur des pratiques non codifiées en une véritable démarche de formation professionnelle. Ce changement de paradigme représente une réponse aux enjeux contemporains, notamment la nécessité de rapprocher la formation des besoins concrets des entreprises et de garantir un taux de formation plus homogène, même dans les petites structures.

La pratique de la formation sur le terrain se doit d’être planifiée et ajustée en fonction de l’environnement de travail spécifique à chaque entreprise. L’AFEST ne se substitue pas aux autres formes de formation, telles que la formation à distance ou les sessions en présentiel, mais complète l’offre existante en ajoutant une dimension pragmatique et opérationnelle. Pour en savoir plus sur l’adaptation de la formation aux besoins spécifiques de l’entreprise, consultez cet article sur la formation sur mesure.

Enfin, la réussite d’un tel dispositif repose sur la capacité des entreprises à intégrer ces transformations dans leur fonctionnement quotidien. Les défis liés à la réorganisation du temps, à la responsabilisation des tuteurs et à la mise en place d’outils d’évaluation adaptés doivent être anticipés et pris en compte dès la phase initiale du projet. Le respect des critères légaux n’est pas seulement une question de conformité, mais aussi une opportunité pour les entreprises de dynamiser leur gestion des compétences et d’assurer la pérennité de leur performance face aux évolutions rapides du marché. Ainsi, l’AFEST s’inscrit comme une véritable innovation, représentant à la fois un levier d’amélioration continue et une réponse pragmatique aux problématiques de formation actuelles.