Si vous êtes un utilisateur professionnel, un distributeur ou un conseiller en matière de produits phytosanitaires, la phytolicence est un élément qui vous aidera à sécuriser votre travail. Il garantit une manipulation correcte en apportant la preuve de tout acte répréhensible de la part du gouvernement fédéral belge qui délivre ces certificats en passant par des formations spécifiques comme le propose CG Conseil. Il s’agit en pratique du pendant au Certiphyto français, le pays reconnaissant d’ailleurs les correspondances pour les professionnels concernés.
Pourquoi la mise en place de la phytolicence en Belgique ?
La mise en place de la phytolicence date du 25 novembre 2015 dans l’État Fédéral. Concernant les pesticides, il existe deux catégories qui sont les produits phytopharmaceutiques (PPP) et les biocides ; La phytolicence concerne les PPP et est donc obligatoire pour pouvoir les utiliser. Ce sont des produits nécessitant une manipulation particulière. L’esprit de la loi est de sensibiliser et obtenir les connaissances requises afin de ne pas avoir de conséquences sur la santé humaine, animale et sur l’environnement avec l’usage de certains produits.
Elle fait notamment écho (mais pas seulement) au règlement (CE) n°1107/2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil ou encore à la directive 2009/128/CE instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. Zoom sur la question dans cet article.
Les produits PPP, qu’est-ce que c’est ?
Techniquement, les produits PPP sont très liés aux plantes et de nature synthétique (ou naturelle), concernant donc principalement les ouvriers agricoles, les jardiniers, les pépiniéristes, les entreprises de parcs et jardins. Un produit dit PPP (pour Phytopharmaceutique) a pour vocation de protéger les plantes et végétaux via des substances actives agissant sur des nuisibles ; On pensera ici surtout aux fongicides, aux cryptogamiques (permettant de lutter contre le mildiou, l’oïdium, la rouille ou encore la tavelure), les insecticides, les molluscicides.
On retrouve également tout une série de produits PPP dans les solutions permettant de prévenir ou détruire certains végétaux (ce que l’on appelle dans le langage populaire les « mauvaises herbes »), mais aussi celles qui exercent une action sur l’évolution de la plante comme les hormones et régulateurs de croissance ou encore les éliciteurs qui ne sont pas par nature des engrais et amendements.
Attention, les biopesticides et autres produits utilisables en agriculture biologique ou « certifiés écologiques » sont également des PPP au sens de la réglementation et sont donc soumis à la même législation de la phytolicence.
Pour qui est obligatoire la phytolicence en Belgique ?
Accordée uniquement à une personne physique, la phytolicence concerne les professionnels et individus qui achètent, stockent ou utilisent les produits phytopharmaceutiques (PPP) ou adjuvants à usage professionnel, ceux qui conseillent sur ces mêmes produits, et ceux qui les distribuent.
De ce fait, il existe différents types de licences (cinq en tout) qui sont :
- NP : Pour la distribution ou le conseil de produits à usage non professionnel
- P1 : Pour les assistants à l’usage professionnel
- P2 : Pour un usage professionnel
- P3 : Pour la distribution ou conseil de produits à usage professionnel
- PS : Pour un usage professionnel spécifique.
Il est ici à noter que si vous passez la formation P3, vous pouvez dès lors réaliser les tâches des licences NP, P1 et P2.
Généralités sur les pesticides
L’utilisation de pesticides fait partie intégrante de l’agriculture moderne. Cependant, il y a beaucoup de préoccupations et de débats autour de cette question en raison de ses effets nocifs potentiels sur la santé humaine ainsi que sur d’autres organismes vivants. La mobilisation des acteurs par la réglementation sur leur usage, la formation des concernés, permet d’envisager une agriculture et biodiversité plus durables.
De ce fait, les produits phytopharmaceutiques doivent être approuvés par les organismes compétents avant d’être vendus en gros conformément aux réglementations des organes directeurs et les usagers doivent maîtriser leur utilisation.
C.S.