beluga definition

Qu’est-ce qu’un béluga ? Définition

Les bélugas, ces majestueux mammifères marins, captivent l’imagination et suscitent l’admiration du monde entier. Avec leur teinture immaculée et leurs vocalisations distinctives, ils occupent une place unique dans l’écosystème arctique et dans le cœur des amateurs de la vie marine. Cet article explore les mystères du béluga, depuis son anatomie remarquable jusqu’à son comportement sociable, en passant par les défis de conservation auxquels il est confronté.

Une définition du mot béluga pour commencer

Le terme « béluga » peut se référer à deux réalités distinctes dans le règne animal, illustrant la richesse de la biodiversité et les nuances de la langue française dans la transcription des mots d’autres langues. Étymologiquement, ce mot provient du russe, avec « белуга » (beluga) désignant l’esturgeon et « белуха » (belukha) pour la baleine blanche, tous deux étant liés au mot « белый » (blanc), reflétant leur couleur ou, pour l’esturgeon, la rareté et la valeur de son produit le plus célèbre, le caviar.

En ichtyologie, le béluga se réfère à un grand esturgeon, connu pour sa taille imposante et sa production de caviar, un mets hautement prisé. Cette espèce, tout comme les sévrugas et osciètres, fait face à des menaces sérieuses telles que le braconnage et la pollution, mettant en péril sa survie et celle de son précieux caviar.

Dans le domaine de la mammalogie, le béluga désigne également un cétacé odontocète, que l’on étudie un peu plus bas dans l’article, communément appelé baleine blanche. Ce mammifère marin, surnommé « canari de mer » en raison de ses vocalisations distinctives, joue un rôle crucial dans l’écosystème marin de l’Arctique. Le béluga se distingue par sa couleur blanche caractéristique à l’âge adulte, son absence d’aileron dorsal et son comportement hautement social.

La dualité du terme « béluga » met en lumière la complexité de la nomenclature zoologique et la richesse linguistique dans la classification des espèces. Que ce soit dans les eaux froides de l’Arctique ou les profondeurs des fleuves et mers, le béluga, qu’il soit esturgeon ou mammifère marin, fascine et appelle à la protection de ces espèces remarquables et de leur habitat.

Les différentes expressions pour évoquer le cétacé

Le mammifère marin typique, qui éveille l’imaginaire collectif par sa majesté et sa couleur unique, est également connu sous plusieurs variantes de nom, telles que belouga, bélouga, ou encore beluga. Surnommé affectueusement le « canari de mer » ou le « canari des mers » en raison de ses vocalises remarquables, ce cétacé joue un rôle intéressant dans l’écosystème marin ainsi que nous le voyons après. Par ailleurs, les dérivés de ce mammifère, comme le béluga européen ou le narluga (un hybride rare entre un narval et un béluga), continuent d’attirer l’attention des scientifiques et du public pour leur caractère exceptionnel et la lumière qu’ils apportent sur la biodiversité marine.

Anatomie et mode de vie du cétacé béluga

Le béluga, ou Delphinapterus leucas, se distingue par sa couleur blanche éclatante à l’âge adulte et par son absence d’aileron dorsal, une caractéristique qui le différencie nettement d’autres cétacés et qui semble être une adaptation à la vie dans les eaux glacées de l’Arctique. Cette particularité lui permet de nager près de la surface sous les plaques de glace. Adulte, un mâle peut atteindre jusqu’à 5,5 mètres de long et peser jusqu’à 1,5 tonne, tandis que les femelles sont généralement plus petites.

Les bélugas vivent dans les eaux froides de l’océan Arctique et dans certains estuaires, comme celui du Saint-Laurent. Ils se nourrissent d’une variété de proies marines, notamment des poissons, des céphalopodes et des crustacés, plongeant à des profondeurs considérables pour chasser. Leur capacité à émettre une large gamme de sons leur a valu le surnom de « canari des mers », un outil essentiel pour leur navigation et communication sous-marine.

Voici une vidéo de ces mêmes cétacés dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent évoqué au-dessus :

Le comportement social et la reproduction du béluga

Le comportement social et les stratégies de reproduction des bélugas constituent un domaine fascinant et complexe de l’étude des mammifères marins. Ces cétacés, connus pour leur teinture blanche distinctive et leur nature amicale, démontrent un niveau de sociabilité et de structure de groupe remarquable, qui joue un rôle prépondérant dans leur survie et leur reproduction.

Le comportement social des bélugas

Les bélugas vivent dans des sociétés matriarcales et sont réputés pour la formation de groupes familiaux et sociaux étroitement liés. Ces groupes, ou pods, peuvent varier en taille de quelques individus à plusieurs centaines, et dans certains cas, ils se rassemblent en milliers lors d’événements spécifiques, tels que les rassemblements estivaux dans des estuaires propices. Ces grandes assemblées sont cruciales non seulement pour la socialisation mais aussi pour des activités telles que l’alimentation et le nettoyage de leur peau sur les fonds sablonneux des estuaires.

La structure sociale des bélugas facilite des interactions complexes, incluant le jeu, la chasse en groupe, et la défense commune contre les prédateurs. Leur communication se caractérise par une gamme étendue de sons, ultrasons, sifflements, clics et chants, qui renforce les liens sociaux au sein des pods et facilite la coordination lors des déplacements et des activités de chasse.

Bélugas en eau sous-marine

La reproduction et le cycle de vie du béluga

Concernant la reproduction, les bélugas atteignent la maturité sexuelle entre quatre et 7 ans pour les femelles et entre 6 et 9 ans pour les mâles. La saison des amours se déroule généralement en fin d’hiver ou au début du printemps, période pendant laquelle les mâles peuvent rivaliser pour attirer l’attention des femelles.

La gestation chez la femelle béluga dure environ 15 mois, une période au cours de laquelle le développement fœtal se déroule entièrement à l’intérieur de l’utérus. Cette longue gestation est suivie de la naissance d’un seul veau. Les veaux naissent généralement au printemps ou au début de l’été, coïncidant avec le retour des pods dans les eaux peu profondes et relativement chaudes des estuaires, où les conditions sont idéales pour les jeunes.

Les veaux bélugas restent étroitement liés à leur mère, dépendant d’elle pour la nourriture (sous forme de lait) et pour l’apprentissage des compétences de navigation et de chasse. Cette période d’allaitement et de soins maternels dure généralement deux ans, au cours desquels le veau apprendra progressivement à se nourrir de poissons et d’autres proies marines.

Conservation et menaces concernant l’espèce de cétacé

Le béluga, bien que classé dans la catégorie de « préoccupation mineure » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), n’échappe pas à une série de menaces significatives qui mettent en péril sa population et son habitat. La pollution constitue une de ces menaces majeures, avec la présence de contaminants tels que les métaux lourds, les hydrocarbures aromatiques polycycliques et divers composés organochlorés qui s’accumulent dans les écosystèmes marins. Ces substances toxiques peuvent avoir des effets dévastateurs sur la santé des bélugas, incluant des impacts sur leur système reproducteur, une augmentation des taux de mortalité infantile et une susceptibilité accrue aux maladies.

La pollution donc , mais aussi le trafic maritime accru et les changements climatiques affectent son habitat naturel et sa chaîne alimentaire sont des menaces pour cette espèce assez originale de cétacé. La chasse historique a également laissé des traces sur certaines populations, bien que des efforts de conservation soient en place pour assurer leur survie à long terme.

Pour conclure sur le bélouga

Le béluga (le cétacé) reste l’un des mammifères marins les plus fascinants de notre planète. À travers une meilleure compréhension de leur biologie, de leur écologie et des menaces auxquelles ils sont confrontés, nous pouvons travailler à la préservation de ces incroyables « canaris des mers » pour les générations futures. Leur présence dans les eaux arctiques est non seulement un indicateur de la santé de l’écosystème marin mais aussi un rappel de notre responsabilité envers la préservation des merveilles naturelles de notre monde.

R.C.