Le métier d’avocat est très largement médiatisé parfois dans la mesure où le but de cette profession libérale est de prendre la défense de chaque citoyen défendant devant la justice. Métier de droit par excellence, un avocat a, en effet, la lourde charge de représenter ses clients devant les tribunaux et en dehors. Zoom sur une profession qui jouit d’un grand prestige.
Qu’est-ce qu’un avocat ?
Sa mission principale est de défendre les personnes physiques ou morales durant une procédure judiciaire comme pour le cas du droit routier entre autres. Toutefois, en fonction de spécialités, un avocat peut être amené à rédiger également des actes (par exemple la rédaction de statuts juridiques pour une société commerciale), prodiguer des conseils avant qu’un fait entre dans le processus judiciaire, conseiller ses clients sur tel ou tel aspect de la vie (mariage, divorce, etc.). Il a un rôle de conseil et est en mesure de traiter des solutions amiables.
Un avocat, pour pouvoir exercer, prête serment et déclare notamment qu’il exerce avec dignité, conscience, indépendance, honnêteté et humanité. Sa totale liberté exercée a priori peut toutefois, dans des cas très particuliers, être limitée.
Dans sa fonction de représentation, un avocat peut :
- « Postuler », c’est-à-dire accomplir toutes les formalités du procès au nom de la personne représentée ;
- « Plaider », ce qui signifie prendre la parole et exposer la position de son client devant un tribunal.
Quand faire appel à un avocat ?
En général, il vaut toujours mieux contacter un avocat dès lors que l’on doit aller devant la justice. Toutefois, la loi n’impose pas de se faire représenter par lui lorsque la valeur d’un litige ne dépasse pas les 10000 euros. Il faut toutefois limiter cette réalité lorsque le procès engagé concerne certains sujets comme :
- Le Tribunal pour enfant (afin de protéger les mineurs) ;
- La Cour d’Appel en matière civile à l’exception d’affaires relevant de la protection judiciaire des majeurs, de baux ruraux et des questions sociales ;
- La Cour d’Assise (qui relève du pénal et qui nécessite la défense obligatoire de l’accusé).
En pratique, en dehors des procédures judiciaires mêmes, il est vivement de pouvoir contacter un avocat pour toutes les questions juridiques. Si, dans certains cas, un juriste peut vous accompagner pour certaines situations sans avoir eu besoin de prêter serment, il est impossible de s’en passer pour certains actes sous seing privé comme évoqué plus haut. Par ailleurs, la connaissance de la jurisprudence par un avocat, même sur simple consultation, vous permettra d’éviter de commettre des erreurs (erreurs de juridictions, erreurs interprétations, etc.).
L’avocat et la question de la spécialité
Même si, déontologiquement, un avocat ne peut évoquer sa spécialité et communiquer dessus (tout avocat est censé pouvoir aller plaider devant une juridiction par exemple) qu’à partir du moment où il en a fait la demande auprès du Barreau (il a besoin de quatre années d’exercices et d’un dossier solide à présenter pur revendiquer une spécialisation), certains sont fondamentalement plus spécialisés que d’autres. On retrouve ainsi des avocats fiscalistes ou encore des avocats du droit des sociétés. Les premiers interviennent assez rarement auprès de certaines chambres. Ils ne font pas de pénal et orientent largement les demandes en ce sens vers des confrères. De même, certains avocats encore peu reconnus et n’ayant pas de spécialité marquée, s’orientent le plus souvent en début de carrière vers des affaires courantes et civiles comme les divorces. Sur ce dernier point, et même si votre divorce est à l’amiable, il est possible de faire représenter les deux parties par le même avocat.
Comment devenir avocat ? Quelle formation ?
La formation professionnelle qui est exigée pour l’exercice de la profession d’avocat est conditionnée à la réussite à l’examen d’accès au centre régional de formation professionnelle d’avocats (appelé CRFPA mais couramment nommé EDA pour « École d’avocats »).
Pour devenir avocat, il est nécessaire d’étudier le droit à l’université. Si le Master 1 est suffisant dans le cadre de l’article 52 du décret n° 91-1197 du 27 novembre 1991 pour passer l’examen, la réalité montre que l’on a plus de chances si l’on a un Master 2 (l’assemblée générale du Conseil national des barreaux d’avocats a notamment voté le 16 novembre 2018 que la condition de diplôme soit relevée à l’obtention du diplôme national de master en droit (un bac+5) ou de diplômes reconnus comme équivalents). Il es à noter également qu’un diplôme d’école de Sciences Politiques permet d’accéder au concours. Dans tous les cas, l’étudiant doit s’inscrire auprès de l’université de son choix avant le 31 décembre de l’année précédant l’examen qui se compose d’épreuves écrites d’admissibilité et d’épreuves orales d’admission.
X.D.