varroa destructor definition

Le varroa destructor : Qu’est-ce que c’est ?

En France, en Europe et même dans le monde, les abeilles connaissent régulièrement des effondrements de colonies. On impute généralement ces derniers (à juste titre) à la pollution ou à l’usage des pesticides mais il est un parasite un peu moins connu du grand public qui a aussi un impact. Il s’agit du varroa destructor. Espèce d’acarien, ce parasite de l’abeille originaire de l’Asie du Sud-Est a conquis l’Europe à partir des années 70 et la mondialisation des échanges. Alors que l’Apis Cerana (l’abeille asiatique) résiste globalement bien au parasite, nos abeilles de ruches européennes (l’Apis Mellifera) a beaucoup plus de mal à combattre ce que l’on nomme la varroase. De ce fait, les apiculteurs usent de différents stratagèmes pour observer les infections de colonies et pour traiter le mal.

A quoi ressemble le varroa destructor ?

Mâle et femelle ne sont pas de la même taille et n’infligent d’ailleurs pas les mêmes dégâts aux abeilles, nymphes et larves. Les apiculteurs détectent ainsi plus facilement varroas femelles qui sont plus grosses que les mâles. Sorte de petit crabe aplati avec des pattes courtes et un corps recouvert de soie, l’acarien parasite femelle mesure entre un millimètre et 1,8 millimètre de longueur pour une largeur plus grande encore de 1,5 à 2,2 millimètres. La femelle est munie de ventouses pour s’agripper aux abeilles des ruches.
Le mâle varroa destructor a la particularité de ne jamais sortir des alvéoles. Il est bien plus petit et quasiment indétectable sans utiliser des solutions de détection vendues en pharmacie vétérinaire. Il devient adulte après éclosion dans les 7 jours qui suivent.

Dans tous les cas, la durée de vie de l’acarien est réglée sur celle de son hôte ; Sa nourriture est le tissu adipeux de l’abeille.

Côté reproduction, la femelle varroa choisit une alvéole où se trouve un mâle et pond jusqu’à huit œufs.

Traitement du varroa : Comment le détecter ?

Détecter la maladie dite de la varoase (ou varroose) n’est pas si simple pour les apiculteurs. On observera une évolution de la population normalement grandissante avec les beaux mois. Ce qui veut dire que lorsque les abeilles hivernent, les apiculteurs laissent une plaque graisseuse sous la ruche afin de détecter l’ensemble des parasites morts. On effectue ici un comptage pour anticiper ensuite un traitement tout en évitant que d’autres insectes viennent récupérer les cadavres (les fourmis en particulier).

La lange est laissée une semaine. Ensuite on la récupère et on compte les morts de cette manière : Pour le nombre de varroas trouvés morts sur 7 jours, on multiplie par 50 afin d’avoir une idée de la population dans la colonie.

Les solutions de traitement proposées par les professionnels de santé

Il existe des vétérinaires spécialisés sur la question. Après le dépistage, il est possible d’avoir un traitement physique ou un traitement médicamenteux pour lutter contre la varroase.

Dans le premier cas, on utilise des faux-bourdons qui sont placés dans les alvéoles (le varroa destructor femelle les adore). On les attire au besoin avec la vaporisation d’un attractif sur un cadre non-operculé. En détruisant ensuite le cadre après la première ponte, on détruit une majorité du parasite pour la suite. L’utilisation de la chaleur est aussi en soi efficace dans la mesure où le varroa ne l’apprécie guère.

Dans le second cas, l’usage d’acide formique (un élément naturel qui est même utilisé par certains oiseaux pour se nettoyer et lutter contre des parasites), dans les doses prescrites et avec prudence, permet aussi de lutter contre le parasite. On prendra soin de bien vérifier que l’on n’endommage pas par ailleurs la ruche puisque les abeilles elles-mêmes sont sensibles à son usage. Ce produit est considéré comme possible dans le cadre d’une apiculture biologique. De même, toujours comme traitement médicamenteux, on peut envisager d’utiliser certains produits dont la base active est constituée de tau-Fluvalinate, d’amitraze ou encore de thymol. Dans tous les cas, il faut ici faire appel à une personne certifiée pour demander conseil, à l’instar de tout soin prodigué à des animaux.

X.D.