La sophrologie est un système pratiques et de techniques qui combine des éléments de diverses disciplines orientales et occidentales, notamment le yoga, la méditation et l’hypnose. L’objectif de la sophrologie est de promouvoir le bien-être physique et mental par l’utilisation de techniques de relaxation, de respiration et de visualisation. Voyons plus en détails ce que cette pratique thérapeutique qui est apparue dans les années soixante apporte aux patients qui en bénéficient.
L’utilité de la sophrologie selon les sophrologues
La sophrologie est assez régulièrement considérée comme efficace pour traiter des troubles tels que l’anxiété, le stress, l’insomnie et la douleur. Contrairement à d’autres pratiques de pleine conscience, la sophrologie peut être pratiquée par des personnes de tous âges et de toutes capacités ; En France, il s’agit d’une profession libérale non réglementée, un peu comme pour l’exercice de la naturopathie, et ne suppose toutefois pas d’avoir des formations pour l’exercer. Elle convient généralement à celles et ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de s’engager dans une pratique à long terme comme la méditation personnelle.
Les personnes qui cherchent des solutions ou un moyen de réduire le stress ou d’améliorer la qualité de sommeil se tournent ainsi parfois vers la sophrologie et prennent contact avec les pratiquants que sont les sophrologues. Il existent à ce titre plusieurs écoles mais la plus connue/reconnue est celle des qui comprend les sophrologues caycédiens.
La sophrologie caycédienne : Qu’est-ce que c’est ?
La sophrologie caycédienne est une méthode holistique de bien-être qui a été développée par le médecin d’origine colombienne Alfonso Caycedo dans les années 1960. Cette pratique combine des éléments de psychologie occidentale et de méditation orientale, dans le but d’aider les individus à atteindre un état d’harmonie et d’équilibre dans leur vie.
La sophrologie caycédienne repose sur la conviction que notre esprit et notre corps sont interconnectés et qu’en prenant soin de notre corps, nous pouvons également améliorer notre santé mentale et émotionnelle. Cette pratique fait appel à diverses techniques, notamment la respiration, le travail corporel et la visualisation. Ces techniques, qui sont apprises dans des centres de formation spécialisés, sont conçues pour aider les individus à relâcher les tensions, à atténuer l’anxiété et à favoriser la relaxation.
Qui était Caycedo ?
Alfonso Caycedo est né le 19 novembre 1932 à Bogota, en Colombie, et est mort il y a quelques année, le 11 septembre 2017. Neuropsychiatre et professeur de psychiatrie, il a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de la conscience et de ses ressources, d’abord dans une approche médicale, puis phénoménologique, incluant la dimension corporelle. Influencé par les approches orientales (yoga, zen, etc.), il a orienté la sophrologie vers l’obtention d’un état de conscience plus harmonisé tandis que se créaient d’autres courants sophrologiques, plus ou moins corporels ou phénoménologiques. C’est en revenant d’Asie, qu’il commença a développer ses théories sur la conscience en Europe et particulièrement à Barcelone.
La théorie de l’éventail de la conscience
Le modèle développé par le Docteur Caycedo servira ainsi de cadre à la sophrologie, une compréhension qui accompagne chaque état dans lequel une personne peut exister : ceux-ci varient selon la façon dont ils abordent leur propre réalité et existence. Jusqu’alors, la psychiatrie n’avait étudié que deux types de conscience : les consciences naturelles ou ordinaires, celles qui appartiennent à des individus en bonne santé et celles qui souffrent de maladie mentale. Dans sa conception, Caycedo explique comment les gens peuvent se répartir en différents niveaux ou « éventails » en fonction de l’amélioration (ou de la détérioration) de leur santé mentale.
Poursuite des travaux jusqu’à sa mort
Il distingue sa propre approche et son enseignement sous le nom de sophrologie caycédienne à partir de 1988. Caycedo était passionné par les états modifiés de conscience et ses travaux ont aidé d’innombrables personnes à atteindre un état d’esprit plus harmonieux. Il s’agit, incontestablement, de l’une des figures les plus influentes dans le domaine des études de la conscience et son nom est intimement lié à la sophrologie.
Les principes de base pour faire de la sophrologie
La sophrologie peut être pratiquée n’importe où, mais il est préférable de trouver un endroit calme où vous ne serez pas interrompu. Il est également important de porter des vêtements confortables et de choisir une position que vous pouvez maintenir pendant au moins 10 minutes. Une fois que vous avez trouvé un lieu et une position idoines, vous pouvez commencer votre pratique en vous concentrant sur votre respiration. Il est demandé de respirer lentement et profondément par le nez, puis d’expirer lentement par la bouche.
Une technique courante consiste à s’imaginer dans un endroit paisible, comme une plage ou une prairie. Une autre consiste à se concentrer sur des parties spécifiques du corps et à les imaginer se remplir de lumière. Pour plus de facilités dans la mise en pratique, le mieux est bien entendu de contacter des professionnels de la sophrologie mais les participants à une séance de sophrologie peuvent s’exercer chez eux ou avec des amis, soit en s’asseyant confortablement sur le sol, soit en se relaxant debout. En plus des exercices de respiration, les exercices de visualisation permettent de méditer physiquement en détendant les muscles du corps tout au long de la progression de chaque technique, du début à la fin, afin de rester concentré dans les moments considérés comme plus intenses.
Les formations en sophrologie : Une offre large
La France compte de nombreuses écoles et centres de formation qui forment des sophrologues. La différence entre ces offres de formations peut être attribuée, au moins en partie, aux différences de durée des programmes proposés aux étudiants. De quoi inviter à une réflexion sur ce que l’on souhaite faire ensuite : Sophrologue professionnel ou adepte simple de la pratique.
Les programmes les plus structurés peuvent impliquer une durée de 5 années tandis que d’autres accueillent les étudiants de manière ponctuelle ou dans le cadre d’un programme de stage/apprentissage plus courts (en cherchant bien, il est possible de trouver des formations de six mois). Il est, dans tous les cas, particulièrement conseillé de prendre des cursus longs si l’on souhaite devenir thérapeutes soi-même.
X.D.