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Que sont les réseaux sociaux ? Définition

Si vous vous êtes déjà demandé ce qu’était un « réseau social » ou si vous voulez approfondir votre compréhension, vous êtes au bon endroit car dans cet article, nous définissons ensemble ce qu’est un réseau social, comment il fonctionne et pourquoi il joue un rôle aussi important dans notre société moderne.

La définition des réseaux sociaux

Un réseau social, dans son essence, se manifeste comme une plateforme numérique ou virtuelle, conçue spécifiquement pour faciliter l’interaction entre les individus. Au cœur de cette interaction se trouve la capacité de chaque utilisateur à élaborer un profil unique, qui représente essentiellement sa version digitale. Ce profil est non seulement un miroir de leur identité, mais aussi un point d’ancrage leur permettant de se connecter, de tisser des liens et d’interagir avec d’autres personnes ayant des profils similaires.

La richesse de ces plateformes réside dans la diversité des échanges qu’elles permettent. En effet, une fois connectés, les utilisateurs ont la liberté et la capacité de partager une multitude de contenus. Cela va des éléments visuels tels que les photos et vidéos, aux éléments plus textuels comme les articles, les blogs ou encore les simples mises à jour de statut. Ces contenus, souvent considérés comme le reflet des pensées, des intérêts et des passions de l’utilisateur, peuvent également inclure des liens vers d’autres sites, renforçant ainsi le maillage d’information et de connaissance disponible sur la plateforme.

Mais au-delà du simple partage de contenu, les réseaux sociaux sont également des espaces d’expression libre (en théorie) et les utilisateurs peuvent y exprimer leurs opinions, réagir aux actualités, débattre sur divers sujets, ou simplement partager des fragments de leur quotidien. Ces formes variées d’expression personnelle rendent chaque profil unique, transformant chaque réseau social en une mosaïque complexe d’individualités, d’idées et de cultures.

La notion avant le Web, en sociologie

Les origines des réseaux sociaux remontent bien avant l’avènement d’Internet ou des plateformes numériques que nous connaissons aujourd’hui. Pour comprendre ces racines, il est essentiel de plonger dans la sociologie, qui a longtemps étudié les interactions et les relations humaines. Dans ce contexte, un réseau social est défini comme un ensemble d’individus (ou d’organisations) liés entre eux par divers types de relations : amitié, travail, parenté, etc. Les sociologues ont utilisé des graphes pour représenter ces réseaux, où les nœuds représentent des individus et les liens représentent les relations entre eux.

La théorie des six degrés de séparation

Popularisée par l’expérience du « petit monde » de Stanley Milgram dans les années 1960, cette théorie suggère que toute personne est reliée à n’importe quelle autre personne sur la planète par une chaîne de connaissances ne comportant pas plus de six maillons. C’est une notion précoce de l’interconnectivité des réseaux sociaux qui est aujourd’hui couramment citée, notamment avec le phénomène du « Bacon’s number » à Hollywood.

La force des liens faibles (The Strengh of the Weak Ties)

En 1973, le sociologue Mark Granovetter a présenté une théorie selon laquelle les « liens faibles » dans un réseau (relations qui ne sont pas très proches) peuvent être plus précieux pour la diffusion d’informations que les liens forts (relations proches). Cela s’est avéré particulièrement pertinent pour comprendre la propagation d’informations sur des plateformes comme Twitter ou Facebook.

Le réseau social comme capital social

Le sociologue Pierre Bourdieu a développé le concept de capital social pour décrire les avantages que les individus peuvent tirer de la participation à un groupe social. Plus tard, Robert Putnam a utilisé ce terme pour discuter de la manière dont la participation civique et l’engagement communautaire peuvent bénéficier à la société dans son ensemble. Les plateformes de réseaux sociaux numériques d’aujourd’hui sont souvent examinées à travers la lentille du capital social pour comprendre comment elles renforcent ou diminuent la valeur des interactions sociales.

Les hyperliens comme relations

Avec l’émergence d’Internet, les sociologues ont commencé à voir les hyperliens (liens entre les sites web et de leurs URLS) comme une forme de relation sociale. Les sites qui sont fréquemment liés les uns aux autres forment des « communautés », tout comme les individus forment des groupes sociaux dans le monde hors ligne. Cette approche réflexive n’est pas sans changer la face du monde sur le plan digital à partir de la toute fin des années 90. L’introduction du smartphone et du GSM et de l’apification n’a fait qu’amplifier le phénomène.

Une petite représentation des liens faibles de Mark Granovetter

Ce qu’inclue un réseau social de nos jours

De nos jours, on peut qualifier une plateforme de « réseau social » dès lors qu’elle comprend ces différents éléments :

  • Les profils utilisateurs : Au cœur de chaque réseau social se trouve le profil utilisateur. Il s’agit d’une vitrine numérique spécifiquement conçue pour chaque membre de la plateforme. Dans cet espace privilégié, l’individu peut mettre en avant diverses informations le concernant, allant des détails personnels basiques, tels que le nom et la photo de profil, à des éléments plus complexes comme les hobbies, les centres d’intérêt ou même les accomplissements professionnels. Ce profil est souvent la première impression que l’on donne et reçoit sur ces plateformes ;
  • Les amis et abonnés : Dans le vaste univers des réseaux sociaux, la notion d’amis et d’abonnés est cruciale. Elle représente les connexions et les relations que l’on a établies. Cette liste d’individus connectés varie selon la nature du réseau – certains étant plus axés sur les relations amicales, d’autres sur les relations professionnelles ou les centres d’intérêt communs. Ces liens permettent non seulement de rester informé des actualités de chacun, mais aussi de construire et d’entretenir des relations dans le monde numérique ;
  • Le flux de nouvelles : Véritable cœur battant de la plupart des plateformes sociales, le flux de nouvelles est un agrégateur dynamique qui compile et présente les mises à jour, publications, photos, et autres contenus partagés par les amis et abonnés. C’est une fenêtre en temps réel sur le monde de nos connexions, nous permettant de rester informés des moments marquants, des opinions et des évolutions de notre réseau ;
  • L’interaction : Les réseaux sociaux ne seraient rien sans la dynamique d’interaction qu’ils proposent. Il ne s’agit pas seulement de voir ou de lire, mais aussi de réagir. Les utilisateurs peuvent exprimer leur appréciation grâce à des « j’aime », commenter pour partager une opinion ou un sentiment, repartager du contenu qui résonne avec eux, ou même entamer des discussions directes avec d’autres membres. Cette capacité à interagir rend l’expérience des réseaux sociaux vivante, engageante et constamment évolutive.

Il est à noter que les réseaux sociaux les plus récents ont largement essayé de devenir le « nouveau Web », sans hyperlien. Impossible par exemple de faire des liens hypertextes sur Snapchat, TikTok ou Instagram par exemple (sauf cas particuliers).

L’histoire et l’évolution des réseaux sociaux

Quand on évoque les réseaux sociaux, les noms de Facebook, Twitter, TikTok, Snapchat ou encore Instagram viennent instantanément à l’esprit pour la plupart d’entre nous. Ces plateformes, omniprésentes aujourd’hui, dominent le paysage numérique et façonnent notre manière d’interagir en ligne. Pourtant, l’histoire des réseaux sociaux est bien plus ancienne et nuancée que la simple apparition de ces mastodontes du web.

Remontons le temps et replongeons-nous dans les premiers jours d’Internet. Bien avant que Mark Zuckerberg n’ait l’idée de Facebook, des communautés virtuelles existaient déjà sous différentes formes. Ainsi, les forums, par exemple, étaient et sont encore des espaces de discussion thématiques où les passionnés d’un sujet peuvent échanger leurs idées, poser des questions ou simplement discuter. Parallèlement, les blogs offrent (c’est toujours le cas) à chacun une plateforme personnelle pour exprimer ses opinions, partager ses passions ou raconter son quotidien.

Ces premières incarnations de la communication en ligne posaient les bases des interactions sociales sur Internet mais cependant, elles étaient souvent fragmentées, dispersées sur divers sites et nécessitaient une certaine expertise pour être utilisées efficacement.

L’innovation majeure des plateformes comme Facebook et Twitter (X) ne résidait pas tant dans l’invention d’une nouvelle forme de communication, mais dans leur capacité à démocratiser, simplifier et centraliser l’expérience en ligne. Elles ont réussi à fusionner les meilleures caractéristiques des forums et des blogs, tout en ajoutant de nouvelles fonctionnalités intuitives, permettant ainsi une interaction plus fluide. De plus, ces plateformes ont créé un écosystème où tout, de la création de contenu à la mise en réseau avec d’autres, était possible en quelques clics, rendant ainsi la communication sociale en ligne accessible à des milliards de personnes.

L’importance des réseaux sociaux au quotidien

L’importance des réseaux sociaux dans le monde moderne est difficile à surestimer car ils ont profondément transformé la façon dont nous communiquons. Autrefois, pour atteindre une audience mondiale, il fallait être une grande organisation médiatique ou avoir accès à de coûteuses plateformes de diffusion. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, la conversation globale est à portée de main pour presque tout le monde. Un simple tweet ou une publication sur Facebook peut rapidement devenir viral, touchant des milliers, voire des millions de personnes en quelques heures.

Dans le domaine des affaires, les entreprises ont rapidement compris le potentiel de ces plateformes. Elles ne sont plus seulement des outils pour se connecter avec des amis ou des proches. Les entreprises y voient une opportunité sans précédent de toucher directement leurs clients et d’engager un dialogue avec eux. Que ce soit pour le marketing, la publicité ou le service client, les réseaux sociaux offrent une plateforme directe, immédiate et souvent moins coûteuse que les canaux traditionnels. Une campagne marketing réussie sur un réseau social peut avoir un impact bien plus important que des méthodes publicitaires traditionnelles, en raison de sa capacité à être partagée et à engager directement la communauté.

En matière d’information, les réseaux sociaux sont devenus une source principale pour de nombreuses personnes et les journaux et les bulletins télévisés ont cédé la place aux fils d’actualités et aux tweets. Les gens sont non seulement informés en temps réel, mais ils peuvent également participer au débat, partager des nouvelles avec leurs amis et, dans certains cas, devenir des reporters citoyens en partageant des événements qu’ils vivent directement.

Enfin, et ce n’est pas négligeable, l‘impact des réseaux sociaux sur les mouvements sociaux est peut-être l’un des changements les plus significatifs de ces dernières années. Des plateformes comme Twitter ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation des mouvements de protestation dans le monde entier, de la Primavera Arabe (Le Printemps Arabe) aux manifestations pour le climat. Elles ont donné une voix à ceux qui se sentaient auparavant marginalisés ou ignorés, permettant une organisation rapide et une dissémination de l’information presque instantanée.

L’impact des réseaux sociaux sur les manifestations est indéniable

Les principales plateformes sociales

Au cours des dernières décennie,plusieurs plateformes sociales sont devenues omniprésentes (devenant parfois même des GAFA) :

  • Facebook, créé dans la chambre d’un dortoir de Harvard par Mark Zuckerberg en 2004, s’est transformé en une force omniprésente dans le monde numérique. Depuis ses débuts modestes, axés sur le simple partage de photos et de statuts entre étudiants, il a connu une ascension fulgurante pour devenir la plateforme sociale dominante que nous connaissons aujourd’hui. Sa mission d’origine, « rendre le monde plus ouvert et connecté », résonne encore profondément, car des milliards d’utilisateurs se connectent chaque jour pour rester en contact avec leurs proches, découvrir des actualités et partager des moments de leur vie. Ce qui distingue Facebook est sa capacité d’adaptation et d’innovation constantes. Au-delà de la simple publication de statuts, la plateforme a intégré des vidéos en direct, permettant aux utilisateurs de partager des moments en temps réel avec leur communauté. Le Marketplace est devenu un espace de prédilection pour les transactions locales, offrant une alternative conviviale aux sites de petites annonces traditionnels. Les Stories, quant à elles, ont offert une nouvelle façon d’exprimer des moments éphémères, reflétant la tendance croissante du contenu temporaire ;
  • Twitter, rebaptisé X suite à la décision de son propriétaire emblématique, Elon Musk, a changé le paysage numérique avec son format unique de microblogging. Depuis son lancement en 2006, son concept de limitation à 280 caractères a contraint les utilisateurs à être succincts et directs, offrant une expérience de partage d’informations rapide et souvent sans filtre. Cette brièveté a conféré à Twitter une dynamique en temps réel, faisant de la plateforme un carrefour mondial d’échanges et de découvertes. L’une des forces majeures de Twitter réside dans sa capacité à catalyser le débat public. Qu’il s’agisse de politique, de culture, de science ou de divertissement, les discussions sur Twitter engagent souvent des participants du monde entier, offrant ainsi une diversité de points de vue rarement observée ailleurs. Ce potentiel a été rapidement reconnu par les journalistes, qui ont vu en Twitter une source inestimable d’informations en temps réel, souvent bien avant les médias traditionnels ;
  • Instagram, depuis son acquisition par Facebook, a évolué bien au-delà de son rôle initial de simple plateforme de partage de photos. Son esthétisme léché, combiné à une interface utilisateur simple et élégante, l’a propulsé au rang de véritable mastodonte des réseaux sociaux, attirant une variété d’utilisateurs allant des amateurs de photographie aux célébrités mondiales, en passant par les grandes marques.Ce qui distingue principalement Instagram, c’est sa capacité à mettre l’esthétique au cœur de l’expérience utilisateur. Les filtres et outils de retouche intégrés ont permis à tout un chacun de transformer des photos ordinaires en œuvres d’art, démocratisant ainsi la photographie de qualité. Cette transformation visuelle a attiré une myriade de créateurs, d’influenceurs et de marques cherchant à raconter leurs histoires à travers des images et des vidéos captivante ;
  • TikTok donc, originaire de Chine sous le nom de Douyin avant de s’internationaliser, a su se démarquer dans le paysage saturé des médias sociaux en un temps record. Avec son approche novatrice de la création de contenu vidéo, elle a capturé l’imagination, en particulier de la génération Z, mais également d’un public plus large. Dans un monde où la brièveté est reine, TikTok a offert une plateforme où des vidéos de quelques secondes peuvent non seulement divertir, mais aussi éduquer, inspirer et, dans de nombreux cas, devenir virales à une échelle mondiale. L’une des forces de TikTok réside dans son algorithme sophistiqué qui, au lieu de se concentrer uniquement sur le cercle social de l’utilisateur, met l’accent sur la découverte de contenus pertinents et engageants. Cette particularité permet aux créateurs, même sans un grand nombre d’abonnés, de toucher un large public, offrant ainsi une démocratisation de la visibilité. Cette égalité des chances a encouragé une créativité sans précédent, avec des utilisateurs qui repoussent constamment les limites de ce qui est possible dans un format vidéo éphémère ;
  • LinkedIn, conçu à l’origine comme une passerelle vers le monde professionnel numérique, s’est solidement établi comme le principal réseau social dédié à l’univers des affaires et de la carrière. Depuis ses modestes débuts en 2002, la plateforme a connu une croissance exponentielle, évoluant bien au-delà d’un simple CV en ligne pour devenir un véritable écosystème professionnel. Au cœur de LinkedIn se trouve la possibilité de créer un profil professionnel, un espace où les utilisateurs peuvent mettre en avant leur parcours, leurs compétences et leurs réalisations. Mais la plateforme offre bien plus que cela. Elle est devenue un lieu privilégié pour le partage de contenus pertinents à un secteur, qu’il s’agisse d’articles, de recherches ou de simples mises à jour professionnelles. Les groupes dédiés permettent des discussions ciblées et approfondies sur des thématiques précises, facilitant ainsi le partage de connaissances et d’expertise ;
  • Reddit, souvent décrit comme « la première page d’Internet« , est une plateforme unique où les utilisateurs partagent des liens, des histoires et participent à des discussions sur une myriade de sujets. Fondé en 2005, il est structuré en « subreddits », qui sont des communautés centrées autour d’intérêts spécifiques, allant de l’actualité mondiale aux hobbies niche. La force de Reddit réside dans sa diversité et son engagement communautaire. Les utilisateurs viennent pour poser des questions, partager des expériences, ou simplement lire des anecdotes et des conseils. Grâce à son système de votes, le contenu pertinent ou populaire remonte en tête de page, rendant la plateforme dynamique et en constante évolution ;
  • Twitch, principalement reconnu comme le sanctuaire des passionnés de jeux vidéo, est une plateforme de streaming en direct qui a révolutionné la manière dont les contenus ludiques sont consommés et partagés. Depuis son lancement en 2011, Twitch a offert aux gamers un espace pour diffuser leurs sessions de jeux en temps réel, tout en interagissant avec une audience en ligne. Au-delà des jeux, la plateforme s’est diversifiée pour inclure des catégories telles que « Just Chatting« , où les streamers peuvent simplement discuter avec leur communauté, ainsi que des diffusions liées à l’art, à la musique ou à la cuisine. Le système d’abonnements et de « bits » permet aux spectateurs de soutenir financièrement leurs créateurs préférés, renforçant ainsi les liens entre streamers et fans. Twitch, grâce à son approche interactive et à son focus sur la communauté, est devenu un élément central de la culture du streaming et un lieu incontournable pour les créateurs de contenu en direct ;
  • Discord, initialement conçu comme une plateforme de communication vocale et textuelle pour les joueurs, a rapidement évolué pour devenir un espace d’échange dynamique pour diverses communautés. Depuis son apparition en 2015, Discord a su attirer des utilisateurs en offrant des fonctionnalités adaptées à une expérience de jeu en ligne optimale, comme des canaux de discussion dédiés et une qualité audio supérieure. Cependant, sa polyvalence a conduit à son adoption bien au-delà du monde du jeu. Aujourd’hui, on trouve sur Discord des serveurs dédiés à presque tous les sujets imaginables, de la musique à la littérature, en passant par l’éducation et les groupes de soutien. Sa structure permet à chacun de créer son propre « serveur », un espace privé composé de canaux spécifiques, facilitant la modération et la personnalisation. Avec son interface conviviale, ses options de personnalisation et son engagement envers la communauté, Discord est devenu le rendez-vous privilégié pour les discussions en ligne, qu’elles soient liées à un jeu ou à toute autre passion ;
  • Telegram, lancé en 2013 par Nikolai et Pavel Durov, a émergé comme une application de messagerie mettant l’accent sur la sécurité et la confidentialité. Contrairement à d’autres applications de messagerie, Telegram s’est distingué par son engagement envers le chiffrement de bout en bout, assurant ainsi que les conversations restent privées et à l’abri des regards indiscrets. Cette focalisation sur la sécurité a rapidement fait de Telegram une option privilégiée pour ceux qui valorisent la protection de leurs données et de leurs communications. Au-delà de ses fonctions de messagerie basiques, Telegram offre des fonctionnalités étendues comme la création de groupes pouvant accueillir des centaines de milliers de membres, des canaux de diffusion pour partager des informations à grande échelle, ainsi que la possibilité d’envoyer des fichiers volumineux. Sa nature ouverte a également permis l’émergence de bots et d’autres outils de personnalisation, rendant l’expérience utilisateur plus riche et adaptative. Bien que Telegram soit loué pour ses capacités de sécurisation des échanges, il a également été sujet à controverse en raison de son utilisation par certains groupes pour diffuser des contenus sensibles ;
  • Snapchat, lancé en 2011 par Evan Spiegel, Bobby Murphy et Reggie Brown, a introduit une toute nouvelle approche à la communication numérique avec son concept éphémère : les messages qui disparaissent après avoir été vus. Cette innovation a offert aux utilisateurs une sensation de spontanéité et de légèreté, loin des permanences des autres plateformes sociales. Rapidement, Snapchat est devenu populaire parmi les jeunes générations, attirées par cette approche rafraîchissante de la communication et par les filtres et effets ludiques que l’application propose. Le « Story », une fonctionnalité permettant aux utilisateurs de partager des moments de leur journée qui disparaissent après 24 heures, a été si influente qu’elle a été adoptée par d’autres géants des médias sociaux. Snapchat a également innové avec des fonctions telles que « Discover », qui permet aux marques et aux éditeurs de proposer du contenu adapté à la plateforme, ou encore les « Snap Maps », qui permettent de visualiser les snaps en fonction de leur localisation géographique ;
  • YouTube, appartenant aujourd’hui à Google mais initié dans un garage en Californie par Steve Chen, Chad Hurley et Jawed Karim en 2005, s’est métamorphosé en une plateforme incontournable de la vidéo sur le web. Depuis ses premières heures, marquées par des vidéos courtes et amateurs, son influence s’est développée de manière exponentielle pour s’établir comme le principal repère du partage vidéo sur Internet. Sa vision initiale, « Donner à chacun une voix et montrer au monde », continue d’avoir un écho puissant, avec des milliards de vues chaque jour, permettant aux créateurs de toucher un public global et aux utilisateurs de découvrir, apprendre et se divertir. Ce qui fait la particularité de YouTube, c’est son aptitude à évoluer et à se renouveler sans cesse. Au-delà de la simple mise en ligne de vidéos, la plateforme a incorporé des livestreams, offrant la possibilité de diffuser des événements en direct. YouTube Studio a permis aux créateurs d’avoir des outils de gestion et d’analyse sophistiqués pour leurs contenus. Et les YouTube Shorts ont introduit une manière innovante de partager des moments vidéo courts, répondant à la tendance grandissante du contenu bref et captivant.
Le smartphone a largement popularisé les réseaux sociaux

Critiques et préoccupations concernant les réseaux sociaux

Alors que les réseaux sociaux ont façonné notre manière de communiquer, d’interagir et de consommer de l’information, leur influence omniprésente a également été source de vives critiques et préoccupations. L’une des principales inquiétudes concerne la protection de la vie privée. Dans un monde où les données sont souvent qualifiées de « nouvel or », la collecte, le stockage et l’utilisation de nos informations personnelles sont au cœur de nombreuses controverses. La France, avec son attachement historique à la protection de la vie privée de ses citoyens, n’a pas tardé à réagir face à ces préoccupations.

L’introduction du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) par l’Union Européenne en 2018 a été une réponse majeure à ces inquiétudes. Ce règlement, qui vise à donner aux citoyens le contrôle de leurs données personnelles et à imposer une transparence accrue de la part des entreprises, a redéfini la manière dont les plateformes sociales opèrent, notamment en France. Toutefois, la protection de la vie privée n’est que la partie émergée de l’iceberg.

La désinformation, amplifiée par la nature virale des réseaux sociaux, est devenue une menace pour la démocratie, influençant les opinions et les comportements. De plus, les questions relatives à l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale, notamment chez les jeunes, sont de plus en plus préoccupantes. La comparaison sociale, l’obsession de l’image ou encore la dépendance aux notifications sont autant de phénomènes qui ont suscité des débats sur la responsabilité des plateformes.

De même, l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de manipulation politique a mis en lumière les défis éthiques que ces plateformes doivent affronter. Les campagnes de désinformation ciblée, les « fake news » et les bots ont tous joué un rôle dans la manipulation de l’opinion publique, soulignant la nécessité d’une régulation plus stricte.

Enfin, et pour conclure ce sujet, l’émergence des influenceurs sur les réseaux sociaux a ajouté une nouvelle dimension à ces préoccupations. Si certains d’entre eux ont utilisé leur plateforme pour sensibiliser, éduquer ou divertir, d’autres ont été critiqués pour des pratiques trompeuses, mettant en lumière les ambiguïtés du droit de la consommation dans le monde numérique. Les partenariats non divulgués, la publicité masquée en contenu authentique ou encore la mise en avant de produits sans mentionner les éventuels conflits d’intérêts ont soulevé des questions éthiques et légales.

Ainsi en France, de manière marquée, l’attention s’est focalisée sur ces pratiques, cherchant à protéger les consommateurs des tromperies et les régulateurs ont insisté sur la nécessité pour les influenceurs de clairement indiquer les partenariats payants ou les collaborations promotionnelles, garantissant ainsi une transparence vis-à-vis de leur audience. De plus, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est de plus en plus vigilante à l’égard des influenceurs, veillant à ce que les droits des consommateurs ne soient pas bafoués dans le monde numérique.

D.A.