bourrin definition

Qu’est-ce qu’un bourrin ? Définition

Le mot « bourrin » est un terme familier dans la langue française, mais que signifie-t-il exactement? Son utilisation est variée, mais elle a un point commun: elle fait référence à un manque de finesse, que ce soit dans le comportement ou dans la nature. Jetons un œil à sa définition, à l’histoire, à l’étymologie et aux différentes utilisations de ce mot intrigant.

La définition  et les sens de bourrin

Le mot masculin bourrin, dérivant de « bourrique », est profondément ancré dans la langue française et de manière familière, il désigne avant tout un cheval. Au fil du temps, face à l’importance du cheval comme animal de travail et compagnon de l’homme, la langue française a développé une multitude de termes pour le désigner.

Le canasson en est un exemple. Bien qu’il soit synonyme de bourrin, il porte souvent une connotation péjorative, suggérant un cheval de moindre valeur ou épuisé. Le mot carne, plus ancien, se réfère à un cheval ou une mule, en particulier quand il est question d’un animal maigre. Le terme haridelle, bien que tombé en désuétude, évoquait autrefois un cheval fatigué ou mal en point.

Au-delà de sa signification première, « bourrin » a acquis diverses connotations :

  • Il peut caractériser une personne agissant sans finesse, préférant la force à la réflexion. Dans le monde sportif, un joueur qualifié de « bourrin » privilégiera sa force plutôt que la tactique. On emploie aussi cette notion dans la vie de tous les jours pour désigner celui qui travaille sans subtilité ou raffinement, un peu à la manière d’un goret ou d’un sagouin ;
  • En argot, « bourrin » peut également désigner un policier, mettant l’accent sur un comportement rustre ou autoritaire ;
  • Dans l’ouest de la France, notamment en Bretagne et en Normandie, le terme « bourrin » peut avoir une connotation également péjorative, évoquant un âne robuste (l’animal), une ânesse ou même une jument de couleur rousse qui est à la fois bêtes et méchante. En latin, « burrhus » ou « burrus » se réfère à une couleur rouge ou pourpre. Il est dérivé du grec « pyrrhos » (πυρρός) qui signifie « rouge feu ». ;
  • Dans le domaine automobile, « bourrin » est parfois employé de manière ludique pour parler du cheval-vapeur, une unité mesurant la puissance d’un véhicule. Cet usage illustre la polyvalence du terme et sa capacité à s’adapter à divers contextes.

Sur l’étymologie confuse du mot bourrin

L’origine du mot « bourrin » est discutée par les linguistes. Une théorie sur son étymologie suggère ainsi qu’il provient du mot « bourrique » avec une substitution de suffixe par « -in ». Une autre explication étymologique propose que « bourrin » vient du néerlandais « boer », qui signifie « fermier ». Quelle que soit son origine, le terme a évolué au fil du temps et a pris plusieurs significations dans le langage courant.

Le sens premier de bourrin

Les synonymes du mot bourrin : Une grade variété

L’équidé, en tant qu’animal historiquement lié à l’homme, est source d’une multitude de termes en français. Chaque synonyme évoque une nuance, un contexte ou une caractéristique propre et il existe donc pas mal de sens différents pour parler du cheval au sens large :

Termes généraux

Voici des notions que l’on peut qualifier de générales :

  • Cheval : C’est le mot universel, neutre, utilisé dans tous les contextes pour parler de cet équidé. Il évoque la puissance, la noblesse et la liberté ;
  • Monture : Au-delà du simple animal, c’est l’outil, le partenaire de voyage. Cela rappelle les époques où le cheval était essentiel pour se déplacer ;
  • Bête : Terme vaste qui englobe le cheval, mais aussi bien d’autres animaux. Il peut être utilisé de manière affective ou neutre.

Termes affectifs

Des termes un peu plus tendre que bourrin :

  • Dada : C’est le cheval de nos premières années, celui qu’on caresse et qu’on aime sans condition. Il évoque la douceur et l’innocence ;
  • Poney : Petit mais robuste, le poney est souvent le premier contact des enfants avec le monde équestre, représentant l’aventure et la découverte.

Termes péjoratifs ou anciens

Des expressions qui se veulent tout autant péjoratives que bourrin :

  • Canasson : Ce terme, un peu désinvolte, peut être utilisé pour parler d’un cheval sans valeur ou négligé ;
  • Haridelle : L’image d’un cheval usé par le temps, peut-être même maltraité. C’est un mot qui évoque la compassion ;
  • Rosse : Dans le passé, on pouvait qualifier ainsi un cheval peu coopératif ou en mauvaise santé.

Termes spécifiques

Il existe d’autres termes connexes plus que synonymes :

  • Étalon : Symbole de virilité et de force, l’étalon est le reproducteur par excellence ;
  • Jument : Douce et maternelle, la jument rappelle le côté protecteur et nourricier ;
  • Poulain : Jeune et insouciant, le poulain représente l’avenir et la nouvelle génération ;
  • Pur-sang : Le champion des courses, le cheval de compétition, élevé pour sa vitesse et son endurance ;
  • Bidet : Bien que moins utilisé aujourd’hui, il rappelle les chevaux légers et agiles d’autrefois.

Termes familiers ou régionaux

En région ou de manière familière encore, on peut qualifier autrement le bourrin :

  • Bourrique : Terme affectueux ou moqueur, il peut désigner un cheval, mais souvent un âne ;
  • Moulin : Évocation de l’époque où le cheval était utilisé comme force de travail, notamment pour actionner les moulins ;
  • Ballot : Un cheval gauche ou inexpérimenté, souvent utilisé avec une touche d’humour.
Représentation de cheval

Pour conclure

La richesse du vocabulaire français associé au cheval est le reflet de l’importance historique et culturelle de cet animal dans la vie quotidienne et l’imaginaire collectif. Le terme « bourrin », tout comme ses nombreux synonymes, témoigne de la diversité des représentations et des émotions suscitées par le cheval.

Chaque terme, qu’il soit affectueux, péjoratif ou neutre, évoque une facette particulière de la relation entre l’homme et l’équidé, du respect mutuel à la camaraderie, en passant par la méfiance ou la tendresse. Cette variété linguistique souligne non seulement l’adaptabilité du cheval à différents rôles au fil des siècles, mais aussi la capacité du langage à évoluer et à s’enrichir en fonction des besoins et des contextes.

En fin de compte, la polysémie du mot « bourrin » et de ses synonymes illustre parfaitement la complexité et la profondeur des liens qui unissent l’homme au cheval. À travers ces termes, c’est toute une histoire commune, faite de défis, de coopération et d’évolution, qui est racontée.

R.C.